Comment pouvons-nous promouvoir la santé sociale?

Note : Le résumé ci-dessous est basé sur un article original publié en anglais.

Les sentiments de solitude et d'isolement social sont répandus, touchant une personne adulte sur deux, et sont associés à des risques accrus de maladies chroniques et de décès prématuré. Ces constats soulignent l'importance d'interventions à l'échelle de la population pour prévenir les effets négatifs de la solitude sur la santé. Ce résumé explore le potentiel des stratégies de promotion de la santé pour réduire la solitude et l'isolement social, en adoptant une approche multidimensionnelle intégrant des interventions au niveau individuel, interpersonnel, communautaire et sociétal.

La solitude découle d’un déficit dans les relations sociales et est aggravée par des facteurs contemporains tels que la diminution des interactions avec la famille et les amis. Elle est également liée à des processus biologiques et psychologiques complexes, tels que l'hypervigilance sociale et l'isolement auto-renforcé, qui rendent son traitement particulièrement difficile. Par conséquent, il est essentiel de se concentrer sur des approches de prévention avant que la solitude ne devienne chronique.

Les stratégies de promotion de la santé peuvent inclure des interventions axées sur le changement de comportement individuel, telles que la thérapie cognitive-comportementale, l'éducation sur la santé sociale et le développement de compétences relationnelles. Ces efforts visent à modifier les cognitions négatives et à améliorer les capacités de socialisation. Cependant, les approches individuelles doivent être combinées à des stratégies interpersonnelles et communautaires pour maximiser leur impact. Par exemple, les programmes de facilitation sociale, les groupes de soutien par les pairs et les initiatives communautaires, comme les jardins communautaires et les activités locales, favorisent le développement de réseaux sociaux solides et d’un sentiment d'appartenance.

Au niveau sociétal, les campagnes médiatiques, les politiques publiques et les changements dans l’aménagement urbain, tels que la création d’espaces publics inclusifs et l’amélioration de l’accès au transport et à la technologie, peuvent encourager des connexions sociales à grande échelle. Ces approches visent à modifier les déterminants sociaux de la santé pour normaliser les interactions sociales et réduire les barrières à la connexion. Des initiatives internationales, comme celles du Royaume-Uni et de l'Organisation mondiale de la santé, ont déjà démontré l'importance de mobiliser les ressources et les décideurs pour lutter contre la solitude.

Les données de l’Enquête canadienne sur la connexion sociale révèlent que bien que la majorité des répondants reconnaissent l'importance des liens sociaux pour leur santé mentale et physique, beaucoup sous-estiment la gravité de la solitude en tant que facteur de risque. En outre, de nombreux participants rapportent des difficultés à développer des compétences sociales essentielles, comme entamer des conversations ou maintenir des relations. Ces lacunes soulignent la nécessité de promouvoir des programmes éducatifs et des interventions adaptées aux besoins spécifiques des individus et des communautés.

En conclusion, des approches multicomposantes, ciblant les niveaux individuel, interpersonnel, communautaire et sociétal, sont nécessaires pour prévenir et traiter la solitude et l’isolement social. Ces efforts devraient viser à motiver la connexion sociale, à réduire les obstacles à l'interaction et à fournir les ressources et les compétences nécessaires pour renforcer les relations. L’évaluation et l’implantation de ces interventions amélioreront notre capacité à répondre aux défis liés à la santé sociale.