Comment la sagesse autochtone peut-elle favoriser le sentiment d’appartenance?

Note : Le résumé ci-dessous est basé sur un article original publié en anglais.

Depuis toujours, les êtres humains cherchent à comprendre le monde et à mener une vie épanouie. Les savoirs et sagesses qui en ont émergé, notamment ceux des communautés autochtones, offrent des enseignements précieux sur la santé et le bien-être. Ces savoirs soulignent l’interconnexion entre les humains, leurs communautés et leur environnement, une approche souvent décrite comme le « bien-être relationnel ». Contrairement aux visions individualistes de la solitude, ces perspectives autochtones situent le bien-être dans le contexte plus large des relations sociales et culturelles.

Cependant, les peuples autochtones ont été gravement affectés par la colonisation, qui a perturbé leurs liens sociaux, leurs pratiques culturelles et leur relation avec leurs terres. La perte de culture, le déplacement forcé, et des politiques discriminatoires comme les pensionnats autochtones ont engendré des inégalités sociales et des expériences accrues de solitude et d’isolement. Ces impacts se poursuivent aujourd’hui à travers le racisme systémique et des structures socio-économiques inéquitables, créant des défis individuels et communautaires pour les peuples autochtones.

Face à ces défis, les savoirs autochtones offrent des solutions puissantes pour lutter contre la solitude et favoriser les connexions sociales. Des pratiques telles que les cérémonies traditionnelles, les cercles de partage, les récits intergénérationnels, et les échanges communautaires (comme la préparation et le partage de nourriture traditionnelle) favorisent l’appartenance et la résilience. Ces activités renforcent non seulement l’identité culturelle, mais aussi les liens entre individus et communautés, contribuant ainsi à atténuer les effets de l’isolement social.

De plus, l’intégration de ces savoirs et pratiques dans les systèmes contemporains, comme les soins de santé, améliore les résultats en matière de santé tout en respectant les spécificités culturelles. Les initiatives axées sur la sécurité culturelle, l’humilité culturelle et l’autonomisation des communautés autochtones sont essentielles pour garantir des espaces inclusifs et respectueux.

Les données du Canadian Social Connection Survey révèlent que les peuples autochtones rapportent des niveaux plus élevés de solitude émotionnelle et sociale, même après avoir contrôlé des facteurs tels que l’âge, le genre et le revenu. Les témoignages recueillis mettent en lumière les effets structurels de la colonisation, comme la séparation forcée des familles, ainsi que les expériences individuelles de racisme, qui entraînent souvent un retrait social. Les participants ont également souligné l’importance des espaces culturels et des activités partagées pour contrer ces effets.

En conclusion, les savoirs autochtones, axés sur l’interconnexion et le bien-être collectif, offrent des outils puissants pour répondre aux défis contemporains de la solitude et de l’isolement social. Il est essentiel d’investir dans des initiatives dirigées par les Autochtones qui renforcent leurs liens culturels, communautaires et territoriaux. Ces efforts doivent prioriser l’autodétermination des communautés autochtones, en soutenant leurs structures culturelles et gouvernantes, conformément aux cadres nationaux et internationaux des droits de la personne, tels que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et les Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.