Note de synthèse

Comment pouvons-nous améliorer l’inclusion des personnes 2SLGBTQ+?

September 12, 2023
David Craig-Venturi, Adam Frost, Jocelle Refol, Kiffer Card

Note : Le résumé ci-dessous est basé sur un article original publié en anglais.

Cette synthèse examine les preuves existantes sur la santé sociale et le bien-être des personnes 2SLGBTQ+ (bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et autres minorités sexuelles et de genre), un groupe confronté à des niveaux élevés d'inégalités en matière de santé et de conditions sociales en raison de la stigmatisation, de l'exclusion et de la discrimination. Ces inégalités, largement influencées par les préjugés sexuels et le stress minoritaire, entraînent des résultats négatifs tels que l'isolement social, la solitude émotionnelle, et des risques accrus de harcèlement et de violence. Cependant, des initiatives favorisant l'inclusion sociale, le soutien communautaire et l'acceptation authentique des identités 2SLGBTQ+ peuvent atténuer ces effets négatifs et améliorer leur bien-être global.

Les recherches montrent que les préjugés sexuels – exprimés par des formes de stigmatisation telles que le rejet familial, l'exclusion sociale et la violence – affectent profondément la santé physique et mentale des personnes 2SLGBTQ+. Ces effets sont aggravés pour celles vivant à l'intersection de plusieurs identités marginalisées. Néanmoins, le développement communautaire, les espaces inclusifs et le soutien social permettent à ces individus de vivre ouvertement et de renforcer leur résilience. Les soutiens familiaux, amicaux et communautaires jouent un rôle crucial dans leur bien-être, mais restent inégalement accessibles. Par exemple, les jeunes trans reçoivent souvent moins de soutien familial que d'autres sous-groupes, ce qui renforce l'importance des "familles choisies" et des réseaux de pairs 2SLGBTQ+.

Pour améliorer l'inclusion des personnes 2SLGBTQ+, les interventions doivent cibler divers contextes sociaux : les familles, les écoles, les milieux de travail, les communautés et les politiques publiques. Des mesures comme l'éducation familiale, les alliances scolaires entre jeunes 2SLGBTQ+ et hétérosexuels, des environnements de travail inclusifs, des campagnes de sensibilisation et des protections juridiques contre les discriminations ont montré leur efficacité. Par ailleurs, les espaces communautaires dédiés, qu'ils soient physiques ou virtuels, favorisent les interactions sociales positives et le sentiment d'appartenance.

Les analyses du Canadian Social Connection Survey confirment ces observations, révélant des disparités notables selon l'orientation sexuelle. Les personnes bisexuelles et queers ont signalé des niveaux plus élevés de discrimination, d'anxiété sociale et de solitude émotionnelle que les personnes gays, lesbiennes ou hétérosexuelles. En revanche, ces dernières ont rapporté un meilleur soutien social, bien que les personnes bisexuelles aient déclaré un plus grand nombre d'amitiés proches. Ces résultats soulignent des différences dans l'accès aux ressources sociales et dans les stratégies d'adaptation face aux préjugés.

En conclusion, il est essentiel de poursuivre les investissements dans des politiques et pratiques inclusives pour éradiquer les préjugés sexuels et promouvoir des environnements qui valorisent les contributions uniques des personnes 2SLGBTQ+. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les besoins des sous-populations et élaborer des interventions adaptées aux contextes spécifiques.