Note de synthèse
Quels sont les besoins sociaux des personnes racisées?
January 1, 2024
Jocelle Refol, Shabnam Raufi, Adam Frost, Kiffer Card
Note : Le résumé ci-dessous est basé sur un article original publié en anglais.
Le Canada est une société diversifiée, où près d’un Canadien sur trois s’identifie comme membre d’une communauté racialisée ou autochtone. Toutefois, des politiques structurellement racistes ont historiquement marginalisé ces groupes, limitant leur inclusion sociale et leur bien-être général. Malgré des progrès, les expériences de discrimination et de racisme restent répandues, affectant profondément le sentiment d’appartenance et la qualité de vie des communautés racialisées. Ce résumé explore les stratégies potentielles pour améliorer l’inclusion sociale des personnes racialisées au Canada, tout en tenant compte des expériences et des besoins variés des différentes communautés.
Les études existantes montrent que les inégalités dans le bien-être social persistent parmi les populations racialisées. Les personnes issues de minorités ethniques font face à des niveaux élevés de solitude émotionnelle et d’exclusion sociale. Par exemple, des recherches aux États-Unis et au Royaume-Uni démontrent que les adultes noirs et asiatiques rapportent plus fréquemment l’absence d’amitiés proches que leurs homologues blancs. Ces disparités sont souvent attribuées à des inégalités structurelles et sociales, telles que l’accès limité aux ressources communautaires et économiques. Toutefois, les communautés racialisées font preuve de résilience. Le renforcement des liens communautaires et culturels joue un rôle essentiel pour soutenir leur santé et leur bien-être, en offrant des espaces de solidarité et des opportunités de connexion significatives.
Les études de cas, telles que celle des jeunes immigrants africains à Calgary, Alberta, illustrent comment les enclaves ethniques et les associations religieuses contribuent à créer des lieux d’inclusion et de sécurité. Ces organisations offrent non seulement un soutien culturellement pertinent, mais également des ressources pour favoriser l’intégration. Cependant, les politiques racistes et l’insularité excessive peuvent limiter ces bénéfices, soulignant l’importance d’un soutien institutionnel pour développer des programmes communautaires inclusifs.
Promouvoir l’inclusion sociale va au-delà du renforcement des communautés ethniques. Il est crucial de favoriser les interactions entre les groupes racialisés et la société dominante, tout en reconnaissant que ces interactions peuvent parfois exacerber la discrimination et la solitude. Des initiatives intentionnelles, comme des programmes antiracistes et des activités communautaires collaboratives, peuvent faciliter des connexions positives et réduire les tensions. De plus, des efforts sont nécessaires pour promouvoir l’inclusion dans des contextes clés comme les lieux de travail et les écoles, afin de réduire les inégalités sociales et économiques.
Enfin, il est essentiel de s’attaquer aux racines systémiques de l’exclusion sociale. Cela implique de mettre en œuvre des politiques inclusives fondées sur l’antiracisme et l’anti-oppression, tout en tenant compte des facteurs intersectionnels comme le revenu, le genre et l’accessibilité. Ces efforts doivent être guidés par les communautés racialisées elles-mêmes, qui possèdent l’expertise et l’expérience nécessaires pour définir leurs besoins et priorités.
En conclusion, l’amélioration de l’inclusion sociale pour les personnes racialisées au Canada exige une approche à plusieurs niveaux. Les changements systémiques doivent soutenir les efforts à l’échelle individuelle, organisationnelle et communautaire. Les politiques inclusives et équitables, conçues en collaboration avec les communautés racialisées, sont essentielles pour garantir que chaque individu puisse s’épanouir dans une société véritablement inclusive.