Note de synthèse

Quels sont les avantages des comportements prosociaux?

January 31, 2024
Sofie Jensen, Julia Nakamura, Michelle Lin, Marisa Nelson, Yeeun Archer Lee, Frances Chen, Kiffer Card

Note : Le résumé ci-dessous est basé sur un article original publié en anglais.

Les comportements prosociaux, définis comme des actes volontaires motivés par la préoccupation du bien-être d’autrui, comprennent un large éventail d’actions allant de simples interactions sociales (saluer ou prendre des nouvelles) à des gestes plus explicites d’aide. Bien que les humains soient naturellement enclins à la prosocialité, les impacts de ces comportements sur la santé mentale et sociale, ainsi que les facteurs qui influencent leur fréquence, méritent une attention particulière.

Les études montrent que les comportements prosociaux profitent non seulement aux bénéficiaires, mais également à ceux qui les initient. Ces gestes, même mineurs comme l’envoi d’un message amical ou le fait de saluer un inconnu, augmentent les émotions positives, procurent un sentiment de bonheur et de sens, et peuvent réduire la solitude. En effet, ces actes favorisent les interactions sociales et corrigent des biais cognitifs liés à l’isolement, tels que le sentiment d’être rejeté ou inadéquat. Les comportements prosociaux peuvent également améliorer l’estime de soi et encourager la réciprocité, renforçant ainsi un sentiment d’appartenance et d’inclusion.

Les interactions sociales minimales, comme saluer ou engager une brève conversation, sont particulièrement bénéfiques. Par exemple, des études ont montré que saluer un barista ou interagir avec un camarade de classe augmente le sentiment d’appartenance et réduit les émotions négatives. Ces interactions, souvent avec des « liens faibles » (comme des voisins ou des collègues), jouent un rôle crucial dans le renforcement du bien-être.

Cependant, certains obstacles empêchent les individus d’adopter ces comportements prosociaux. Parmi eux, la peur d’imposer ou d’être mal perçu, ainsi que des environnements sociaux qui favorisent l’isolement (comme des espaces de vie privés ou le manque de lieux de rencontre communautaires). De plus, les individus sous-estiment souvent l’appréciation que les autres ressentent lorsque de tels gestes leur sont adressés, ce qui peut limiter leur initiative. Les traits de personnalité, comme l’ouverture, l’extraversion, et la stabilité émotionnelle, influencent également la propension à engager des comportements prosociaux.

Les analyses de l’Enquête canadienne sur la connexion sociale (2021-2022) confirment ces tendances. Elles révèlent que des traits comme l’extraversion et l’ouverture favorisent les interactions prosociales, tandis que des gestes comme saluer ou vérifier l’état de santé d’un proche sont associés à une meilleure santé physique, une plus grande satisfaction de vie et une réduction de la solitude. Par exemple, les participants qui prenaient régulièrement des nouvelles de leurs amis ou saluaient des inconnus avaient une probabilité accrue de se sentir connectés socialement.

Ces résultats soulignent l’importance de promouvoir des comportements prosociaux simples mais significatifs. Des initiatives visant à sensibiliser le public aux bienfaits de ces gestes pourraient encourager leur adoption, en insistant sur le fait qu’ils sont bien accueillis et qu’ils bénéficient également à ceux qui les initient. De plus, adapter ces initiatives aux différents profils de personnalité pourrait maximiser leur efficacité.

En conclusion, les comportements prosociaux, même modestes, sont essentiels à une société plus connectée et au bien-être des individus. Nous recommandons de développer des programmes communautaires et des campagnes éducatives pour encourager des gestes simples comme saluer ou prendre des nouvelles, tout en surmontant les obstacles psychologiques et structurels à leur adoption. Ces efforts contribueraient à réduire la solitude et à bâtir des communautés plus inclusives et solidaires.